Les chiros du jardin public étaient au rendez-vous !
Et pas seulement les chauve-souris : plus de 35 personnes dont de nombreux enfants
ont rejoint les bénévoles de la LPO pour cette édition audomaroise de la Nuit Internationale de la Chauve-Souris initiée par la SFEPM (Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères).
La nuit n’était pas encore tombée que les premières pipistrelles communes ont été vues virevoltant le long des remparts : ce n’est pas une espèce trop lucifuge (qui ne fuit pas la lumière) : on peut même l’appeler la chiro des lampadaires ! Première occasion pour parler de ces fabuleux mammifères volants qui, pesant que quelques grammes peuvent consommer 60 000 moustiques ou autres insectes par an ! Occasion de parler aussi de la disparition des insectes liée à la dégradation des milieux naturels.
Second arrêt au jardin à la française : on y observe une plaque d’accès sous les remparts et un panneau du sentier d’interprétation mis en place par la ville de Saint-Omer qui a classé le site comme refuge LPO de Biodiversité : là il fut question du curieux cycle de vie annuel des chauve-souris et de la protection des sites d’hibernation ou des sites de mise-bas, de la nécessité de préserver les arbres creux, les fissures des remparts, l’accès aux souterrains ou aux greniers…
La nuit était tombé et le matériel d’observation sortait des sacs des animateurs : caméra thermique (partenariat avec le Lycée Ribot) pour capturer des images de ces mammifères à sang chaud mais surtout les BATBOX qui permettent de rendre audible les ultrasons émis par les chiros et d’expliquer les méthodes d’identification acoustique, l’écholocation, les techniques de chasse de ces mammifères au vol actif.
Après avoir croisé une pipistrelle de Nathusius puis une sérotine commune, le spectacle a été complet le long des douves avec des murins de Daubenton bien audibles mais aussi bien visibles grâce à un éclairage discret : un ballet incessant au ras de l’eau pour y capturer les insectes émergents : c’est indispensable de bien se nourrir avant l’hiver !
Le jardin public de Saint-Omer s’est montré bien riche une nouvelle fois en biodiversité : un véritable refuge de nature en centre ville. En 2015 la LPO continuera ses prospections sur le site et ne manquera pas d’y accueillir le public.
Prochains rendez-vous de la LPO : les Journées du Patrimoine Naturel les 20 et 21 septembre : allez sur notre Facebook !