Depuis plusieurs années, au printemps, Vincent Fouble, habitant dans le Pas-de-Calais, observe les hirondelles chez lui et particulièrement les Hirondelles de fenêtre : hirondelle noire bleutée à queue sans filet avec le croupion et le ventre blanc.
Ambassadrice du printemps, cette espèce fréquente tout particulièrement les villes et villages pour y installer ses nids qu’elles accrochent sous les avant-toits des habitations.
Chez Vincent, les Hirondelles de fenêtre tentent d’y construire leurs nids. Elles trouvent à proximité de sa maison la boue nécessaire à la fabrication de leurs nids, petites hémisphères presque entièrement fermé. Seulement, ces demoiselles ne vont jamais au bout de leur construction… « Il faudra attendre l’année prochaine pour espérer les voir nicher » se dit-il… Depuis plusieurs années, les effectifs sont en chute libre, c’est indiscutable : moins 41% pour l’Hirondelle de fenêtre et moins de 12% pour l’Hirondelle rustique (source MNHN 2009). Face à ce constat, ce protecteur décide d’intervenir pour les hirondelles : il commence par acheter deux nids en bois béton à la LPO et décide d’en construire deux de ses propres mains grâce à des alvéoles de boîtes à œufs. Vincent n’est pas déçu : attirées par les cris d’Hirondelles qu’il diffuse en début de saison, les demoiselles consolident l’entrée à leur façon et y passent la période de reproduction. C’est avec plaisir qu’il peut, avec sa famille, observer le nombreux va-et-vient que font les adultes pour nourrir les petits. En effet, elles sont capables de faire jusqu’à 200 aller-retours par jour entre le nid et le ciel soit environ 7000 proies capturées quotidiennement !
D’année en année, le nombre de nids d’hirondelles qu’il fabrique augmente et il a même construit une avancée de toit spéciale pour y placer des nids.
Pour éviter les salissures sur mur, il décale légèrement ses nids de 3cm du nid et y fixe une planche en dessous. « Cela ne dure que trois semaines » précise-t-il. « En ce moment, les jeunes d’hirondelles rustiques ont quitté le nid et reviennent dans le bâtiment la nuit pour dormir. En fin de saison, elles se poseront les fils électriques pour se regrouper. L’an passé, il y en avait une quarantaine ».
Cette année, parmi les dix nids d’Hirondelles de fenêtre, quatre sont occupés en complément du nid d’Hirondelle rustique. La reproduction est bonne : lui et sa petite fille y ont compté onze jeunes d’Hirondelles de fenêtre et cinq jeunes d’Hirondelles rustiques.
Et il espère bien que ce chiffre augmentera encore avec une seconde couvée !
Depuis la loi du 10 juillet 1976, les hirondelles bénéficient d’un statut de protection total : il ne peut être porté atteinte ni aux individus (poussins et adultes), ni à leur nid. Toute personne ne respectant pas cette loi s’expose à de fortes sanctions et est ainsi passible d’une amende de 15000 euros et/ou d’une peine d’emprisonnement d’une durée maximale d’un an.
Mésanges et Troglodytes y trouvent également leur bonheur pour nicher chez Vincent car divers nichoirs sont mis à disposition. L’hiver, lorsque les hirondelles auront rejoint le continent Africain, Vincent remplira les mangeoires de graines de tournesol pour les oiseaux hivernant dans nos terres. Un GRAND BRAVO à Vincent FOUBLE pour toutes ces actions en faveur de la protection des Hirondelles et de la Biodiversité !
Les Hirondelles, tout un symbole…
Les hirondelles reviennent généralement nicher à l’endroit qui les a vu naître ! Cela a fait d’elles un symbole de fidélité. Lors de son arrivée entre mars et avril, le mâle s’approprie un emplacement depuis lequel il chante pour y attirer une femelle. Lorsque que le couple est formé, la construction du nid prend une à deux semaines avant qu’il ne soit prêt à accueillir la première ponte qui sera couvée 15 jours. S’en suivra une vingtaine de jours de nourrissage intense des jeunes au nid.
Vous souhaitez vous aussi acheter et installer des nids d’Hirondelles ? Consultez le site http://www.lpo-boutique.com/