Renard – mobilisez-vous !

Projet d’arrêté préfectoral contre le Renard roux 

Crédit photo: Alexis PRUVOST

Vous avez été nombreux à exprimer votre désaccord sur  la prolongation de la période de vénerie contre le Blaireau :

L’arrêté a été publié malgré les 95% d’avis défavorables. Cinq associations ASPAS, AVES, GON, GEDEAM et LPO62, sont en action pour obtenir un référé suspension afin d‘arrêter le massacre au plus vite.

Mais, c’est à présent pour le Renard roux qu’il faut nous mobiliser !

Soyons nombreux à donner un avis défavorable au projet d’arrêté préfectoral qui autoriserait la destruction par tir de nuit de 900 renards entre le 15 juillet 2020 et le 31 mars2021.

La consultation du public prend fin le dimanche 21 juin à minuit ! Pour y répondre :

Vous pouvez consulter le projet d’arrêté en suivant le lien :

 MOBILISEZ-VOUS !

Le Renard roux fait l’objet d’un acharnement de la part des autorités qui écoutent beaucoup les responsables de la chasse…. Déclaré ESOD, durant toute l’année il est détruit par pièges, vénerie sous terre et tirs de jour.

Videode onevoice :

https://one-voice.fr/fr/blog/infiltration-chez-des-deterreurs-de-renardeaux.html

Les raisons invoquées pour détruire 900 renards de plus  par tirs de nuitsont toujours les  mêmes. Il n’est tenu aucun compte des avis des scientifiques qui recommandent depuis longtemps que le renard ne soit plus jamais classé nuisible, tant cette étiquette par ailleurs très discutable est totalement injustifiée pour le renard.

Des raisons qui ont déjà été reconnues non valables par le tribunal administratif de Lille.

Chacun des arguments est reconnu inexacte par les scientifiquesou par le simple bon sens…

  1. L’échinococcose alvéolaire

Les renards peuvent être porteurs de l’échinococcose alvéolaire, c’est vrai.

Mais les scientifiques le disent et le clament haut et fort depuis des années : la solution n’est pas la destruction !Les études publiées par le CRSPN Grand Est, (conseil regional scientifique protection de la nature), l’ANSES dans une étude de 2017, le CNRS et ELIZ le prouvent : la destruction  désorganise les familles et groupes de renards et entraînent des mouvements d’individus d’une région à une autre favorisant la circulation des virus et des bactéries.La seule et vraie solution, celle qui stabiliserait la population de renards sur le territoire français et qui permettrait une cohabitation  sans problème,   c’est la vaccination.

Et ça pourrait marcher à 100% !

Les campagnes de vaccination contre la rage dans les années 80 ont permis l’élimination totale de cette maladie chez les renards en une décennie.

  • Les atteintes aux poulaillers

Moyennant quelques aménagements facilement réalisables, il est facile d’interdire au renard l’accès aux poulaillers.

  • Un risque pour la santé publique

C’est plutôt sa destruction de jour comme de nuit qui fait courir de gros risques aux Français.

(tirs de nuit à proximité des habitations)

Coupable le renard ? Nuisible, le renard ? Et bien non. C’est l’inverse.

On a tout à  gagner en acceptant qu’il puisse avoir en France comme dans d’autres pays d’Europe, une place dans nos écosystèmes.

  • Les renards consomment énormément de micro-mammifères et rendent donc des services importants aux agriculteurs… en participant de façon naturelle,  à faire baisser le nombre de rongeurs et donc les dégâts sur les cultures.

Plus de renards moins de campagnols dans les champs ! Plus besoin de bromadiolone dangereuse pour l’Homme et la biodiversité.

  • Cette grosse consommation demicro mammifères profite aussi  aux promeneurs ! Car les micromammifères sont porteurs de tiques, dont la morsure peut provoquer la maladie de Lyme. Plus de renards, moins de tiques !
  • Les renards participent à la dissémination de graines et donc à la richesse de la flore.

Il serait souhaitable que les services de l’état apprécient mieux ces services écosystémiqueset retirent au plus vite le renard de la liste des nuisibles pour le faire entrer dans la liste des animaux  protéger !

Si le Renard roux devenait un animal protégé, aucune crainte à avoir sur une éventuelle surpopulation. Il y aurait une autorégulation en fonction des ressources alimentaires et du nombre de site de reproduction. Une surpopulation est mécaniquement impossible et c’est prouvé dans le canton de Genève où il n’est plus chassé depuis 40 ans.

En conclusion,

L’acharnement sur le renard roux permet à certaines personnes de pratiquer leur loisir morbide tout au long de l’année, de jour comme de nuit, alors que tout ce qui est reproché à cette espèce ne relève que de faux prétextes. M. lePréfet devrait s’interroger sur les conséquences de cet acharnement et sur les méthodes utilisées ainsi que sur la destruction d’une espèce en période de reproduction et d’élevage.

Non, à la destruction de  900 renards par tirs de nuit !

Non à la vénerie sous terre !

Le Renard roux,  inscrit sur la liste des animaux protégés ? Nous en rêvons. Qui le fera ?

Merci pour votre mobilisation

Contact : pas-de-calais@lpo.fr

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