Mercredi 18 mars, deuxième jour de confinement, il nous reste quelques oiseaux !
Comme il faut bien s’occuper, je vous propose aujourd’hui de vous envoler avec un oiseau très présent dans les jardins : la Mésange charbonnière Parus major
Attention : une erreur malencontreuse s’est glissée dans le texte, saurez-vous la trouver ?
La mésange charbonnière tient son nom du fait qu’elle a un capuchon noir sur la tête et du noir aussi sur le ventre. En allemand Kohlmeise (Kohle Charbon, Meise Mésange) en espagnol Carbonero (on retrouve la racine Carbon comme en patois minier), pour les anglais c’est great tit (Grande Mésange)
« Apparition familière autour de nos maisons, et jusque sur nos fenêtres en hiver, elle montre à chacun sa tête noire à joues blanches, son manteau verdâtre et son ventre jaune soufre que partage une raie noire » P. Géroudet
Nous pouvons voir dans le Pas-de-Calais 6 espèce de mésanges (paridés) : la Mésange charbonnière, la Mésange bleue, de façon plus exceptionnelle, la Mésange noire, la Mésange huppée, la Mésange azurée, la Mésange nonnette et plus rarement la Mésange boréale. Enfin une autre mésange qui n’en est pas vraiment une, la Mésange à longue queue.
S’il y a des arbres, il y a des Mésanges, elles viennent assidûment aux mangeoires. Peu farouches, parfois même audacieuses. Elles mangent des insectes l’été et des graines ou des fruits l’hiver. Elles font leur nid dans un trou mais s’installent bien volontiers dans un nichoir.
Les Mésanges charbonnières sont de très grandes auxiliaires pour le jardinier.
Les besoins nutritifs considérables des mésanges dominent toute leur existence : il leur faut chaque jour à peu près leur poids d’aliment pour fournir les calories nécessaires à leur corps. (Poids moyen d’une Mésange charbonnière : 18 g).
L’insecte fournit la majeure partie de la nourriture des mésanges, mais dès l’automne, il est supplanté par les graines, surtout celles contenant des substances grasses.
Son régime alimentaire n’a rien de particulier, sinon sa variété. On y trouve toutes les proies dont la Mésange charbonnière peut se rendre maîtresse au cours de ses incessantes pérégrinations. En été, les insectes y figurent en grande quantité, surtout sous forme de larves et de chenilles. Même les chenilles processionnaires aux poils vésicants sont mangées, il est probable que l’oiseau rejette la peau après avoir vidé la chenille. Il y a aussi des pucerons, Coléoptères, petits papillons nocturnes, sauterelles, Hémiptères… Araignées et myriapodes sont fort appréciés, plus que les mollusques et les vers de terre.
Dès l’automne, le règne végétal nourrit des Charbonnières dans une large mesure.
En période de nourrissage des petits (d’avril à juin, 1 ou 2 pontes de 7 à 11 œufs), une part importante de la nourriture distribuée aux jeunes est formée par des chenilles de papillons, qui peuvent représenter 80 à 90 % du régime. La nichée est nourrie par les parents, d’abord avec de très petites proies (œuf de papillon…) puis d’araignées, enfin de chenille et d’insectes. Les petites Mésanges reçoivent chacune en moyenne 30 à 70 becquées par jour (soit en moyenne 450 proies par jour). De très nombreuses études ont été menées sur l’alimentation de la Mésange charbonnière en période de reproduction. Les Mésanges contribuent à réduire les populations de ces insectes nuisibles aux cultures.
La Mésange charbonnière n’est pas menacée pour l’instant. Elle est commune et largement répandue. Cependant, comme l’ensemble des oiseaux, elle est victime des pesticides : elle se nourrit l’été essentiellement d’insectes, et nous avons perdu à cause des traitement phytosanitaires 70 % de la masse des insectes (Halman).
Nous pouvons bien entendu l’aider, l’hiver en mettant à sa disposition des graines de tournesol et en lui proposant un nichoir avec un trou d’envol de 32 mm.
https://cdnfiles1.biolovision.net/www.oiseauxdesjardins.fr/userfiles/Fichesespces/FicheespceMC.pdf
Sources : Guide ornitho, La mystérieuse histoire du nom des oiseaux de Henriette Walter, les Passereaux d’Europe de Paul Géroudet.
A demain avec un autre volatile, portez-vous bien
Jean François
L’erreur était la Mésange azurée, qu’on ne trouve qu’en Russie au-delà de l’Oural évidemment on ne la voit pas dans le Pas-de-Calais
