Depuis quelques jours, le froid a désormais fait son apparition, les températures sont basses et cela entraine une diminution des ressources alimentaires pour les oiseaux des jardins.
Afin de leur apporter une aide durant cette période hivernale, nous pouvons mettre à leur disposition différents postes de nourrissage entre la mi-novembre et le mois de mars.
Il est important de respecter ce laps de temps et de ne pas nourrir les oiseaux toute l’année afin :
- D’une part, d’éviter des risques associés au nourrissage des oiseaux lors de la période de reproduction (transmission de maladies par exemple)
- D’autre part, d’éviter toute dépendance vis-à-vis des oiseaux ainsi que des jeunes qui doivent (ré)apprendre à se nourrir par eux-mêmes
Quel est le menu ?
Chaque espèce d’oiseau possède des besoins spécifiques.
- Le mieux est de choisir des mélanges de graines, qui conviendront à de nombreuses espèces quelle que soit la taille de leur bec.
Les graines de tournesol sont particulièrement adaptées et les graines de millet sont, elles aussi, appréciées.
- Privilégiez les boules de graisses d’origine végétale, en évitant celle avec de l’huile de palme.
Attention : Evitez les filets de boules de graisses vendus dans le commerce : il y a un risque élevé que les oiseaux ne s’y coincent les pattes, se retrouvant ainsi la tête en bas, entrainant une issue fatale.
- Vous pouvez aussi leur donner des fruits de saison découpés (pommes, poires, raisins) ainsi que du maïs concassé et des cacahuètes fraiches (non grillées et non salées).
- Enfin, des noix et noisettes fraiches peuvent être mises à disposition tout comme des flocons d’avoine (sans sucre et sans sel).
Qu’est-ce qu’on évite ?
Le pain !
Le pain contient trop de sel.
De plus les oiseaux ne peuvent pas le digérer et il provoque des gonflements dans l’estomac.
Il engendre aussi des problèmes osseux, provoquant une malformation des ailes ce qui les empêche de voler.
Les bons gestes en pratique
Nous vous conseillons de placer les mangeoires (et abreuvoirs) dans un endroit dégagé, éloigné des murs, fenêtres et des buissons afin d’éviter les chocs et de limiter l’accès facile aux prédateurs. Evitez, pour la même raison, de les placer au sol.
Cette pratique de supplémentation alimentaire engendre des rassemblements d’oiseaux parfois conséquents : afin d’éviter la propagation de maladies, nous vous conseillons de disperser plusieurs postes de nourrissage : les types de mangeoires sont nombreux (à poser, à suspendre, sur pieds avec système de plateau, de distributeur…), n’hésitez pas à mélanger les genres.
Une fois les mangeoires prêtes, il ne vous reste plus qu’à profiter des allers-retours des oiseaux.
Ce spectacle est passionnant !
Une hygiène irréprochable
Comme nous venons de le dire, ces points de nourrissages regroupent un grand nombre d’oiseaux, il est donc important de nettoyer et de désinfecter vos mangeoires de manière régulière afin d’éviter tout risque de contamination par les fientes ou par les restes d’aliments…
Un arrêt progressif
Terminons par une information importante : ne cessez jamais brutalement le nourrissage !
Les oiseaux se sont habitués à venir visiter vos mangeoires et changer brusquement leurs habitudes au moment le plus critique de l’année serait catastrophique.
Le bon geste est de réduire progressivement la quantité de nourriture disponible jusqu’à arrêter totalement lorsque les températures sont plus douces et que le printemps pointe le bout de son nez.
Ainsi les oiseaux pourront désormais partir à la recherche d’insectes : éléments indispensables pour l’élevage de leurs nichées.
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